Innovation : ce vélo électrique français fonctionne sans batterie

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 Emma Vinzent et Pascal Schely
Publié le 14 février 2022 à 13h50, mis à jour le 14 février 2022 à 17h56

Source : JT 20h WE

C'est un vélo électrique révolutionnaire : dépourvu de batterie, le Pipop stocke l'énergie du pédalage pour la mobiliser sur les parcours plus difficiles.
Ce modèle innovant, qui n'a pas besoin de recharge, est aussi plus respectueux de l'environnement.
Mis au point à Olivet, dans le Loiret, par l'entreprise STEE, il rencontre déjà un large succès.

Il a tout l'air d'une bicyclette classique, avec son cadre bleu et un baquet fixé sur la roue arrière, pourtant il est unique au monde : ce vélo à assistance électrique, baptisé Pipop, dispose d'une automobile illimitée. Le modèle n'a aucune batterie et n'aura jamais besoin d'être rechargé. Depuis la création du vélo, les clients venus des quatre coins de l'Europe sollicitent l'entreprise française qui le fabrique. Cet extraterrestre technologique, seul modèle de vélo au monde équipé d'un système de recharge autonome, est né à Olivet, dans le Loiret. 

Dans un boîtier bleu placé à l'arrière du deux-roues, le super-condensateur, se trouve un dispositif qui récupère l'énergie que l'on produit en pédalant. Fruit de plusieurs années de recherche et de développement, ce système innovant stocke cette énergie et peut la restituer dès lors que l'on a besoin de l'assistance électrique, lors de la montée d'une côte ou en cas d'accélération par exemple. 

Un vélo plus léger de 5 kg qu'une bicyclette électrique classique

"Cet ensemble fait 2,5 kg, c'est donc un gain de poids intéressant par rapport à l'ensemble du vélo", indique Fabrice Courseau, monteur câbleur chez STEE, l'entreprise d'électronique qui l'a mis au point, dans le reportage du 20H de TF1 en tête d'article. "On vient le mettre en place dans le porte-bagage", décrit-il. Fabriquée par cette entreprise qui compte 25 salariés, rapporte Le Parisien, la bicyclette pèse au total 5 kg de moins qu'un modèle électrique classique pour la même puissance. 

Mais toute la finesse de sa conception s'apprécie dans l'usine. Une imposante machine, qui dispose d'un bras articulé pour fabriquer la carte électronique du vélo qui fait fonctionner le moteur, vaut à elle seule près d'un million d'euros. "C'est toute la partie commande et contrôle du vélo", précise Éric Pailloux, responsable de production chez STEE. Les fabricants sont les seuls sur le marché à gérer cette partie de la production, largement délocalisée en Asie. "L'avantage d'assurer la conception de la carte, c'est de pouvoir gérer son développement, la maintenance, et éventuellement des améliorations", se réjouit le responsable.

Outre l'aspect pratique de ce vélo sans recharge, l'entreprise du Loiret souhaitait aussi se démarquer en utilisant ce super-condensateur, plus intéressant écologiquement qu'une batterie. Sa durée de vie est beaucoup plus longue et il ne contient pas de matériaux rares. "Contrairement aux concepteurs et fabricants de vélos sur le marché qui se concentrent essentiellement sur les accessoires, sur le design, nous sommes vraiment partis de la technique", confie Adrien Lelièvre, gérant de STEE.

Ce vélo coûte le même prix que son homologue à batterie : 1995 euros. Le modèle sera bientôt distribué par la grande enseigne de produits électroniques Boulanger, mais tous les modèles disponibles pour l'instant ont d'ores et déjà été vendus.  Selon Le Parisien, STEE souhaite désormais produire un millier de bicyclettes en un an et l'entreprise rassemble déjà quelque 10.000 abonnés qui suivent son projet sur les réseaux sociaux.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 Emma Vinzent et Pascal Schely

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