La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.
Le phosphure de zinc est exclusivement actif par ingestion orale par les organismes cibles. Par conséquent, il est utilisé comme substance active dans les produits d'appât pour contrôler les rongeurs. Dans l'environnement fortement acide de l'estomac des rongeurs, la phosphine est libérée par hydrolyse à part du phosphure de zinc. La phosphine est toxique. Son mode d'action supposé est l'inhibition de la respiration cellulaire via la désoxygénation des hémoprotéines, entraînant éventuellement des dommages oxydatifs. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Effets sur les fonctions physiologiques : non classé.
Mode et site d’action : l'acide gastrique modifie la molécule en phosphine gazeuse toxique dans l'estomac. Celle-ci pénètre ensuite dans les cellules du corps et empêche les cellules de produire de l'énergie. Cela provoque la mort des cellules. D'autres mécanismes d'action possibles pour la phosphine comprennent la création de radicaux hydroxyles tout en inhibant simultanément la catalase et la peroxydase, la corrosion des tissus exposés et la toxicité des métaux à partir du zinc, du magnésium ou de l'aluminium.
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Le phosphure de zinc possède une toxicité très élevée par la voie orale et fort probablement par inhalation aussi. L'EPA a renoncé à effectuer une étude par inhalation mais on attribue la classe de toxicité I en raison du caractère extrêmement toxique du phosphure d'hydrogène dégagé lors du contact du produit avec l'humidité des voies respiratoires. La valeur pour le phosphure d'hydrogène est de 0,015 mg/L. Il est peu toxique par la voie cutanée. Le phosphure de zinc est peu irritant pour les yeux et non pour la peau. Aucune étude sur la sensibilisation cutanée n'a été effectuée alors par défaut, on le classe comme un sensibilisant cutané possible. | |
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On a renoncé à effectuer des études de cancérogénicité concernant le phosphure de zinc parce que l'exposition chronique est jugée négligeable. Cela ne signifie toutefois pas que le produit est non cancérigène. Une étude sur le développement des rats n'a pas révélé de toxicité développementale. Cependant, aucune autre étude n'a été réalisée chez une autre espèce et il n'y avait pas d'étude sur la reproducion de disponible. Le phosphure de zinc ne semble pas génotoxique in vivo et il n'est pas un perturbateur endocrinien. Les études de neurotoxicité quoique incomplètes, ne soulèvent pas d'effets majeurs à l'exception de certains signes liés au comportement. |
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Le phosphure de zinc est pratiquement non toxique chez les invertébrés aquatiques (CE50-48h de 114 000 µg/l chez Daphnia magna). Il est toxique chez les poissons (CL50 de 500 µg/l chez la truite arc-en-ciel). |
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Le phosphure de zinc est toxique pour les oiseaux (DL50 de 12,9 mg/kg chez le colin de Virginie). |
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Faible
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La biodégradation aérobie de ce rodenticide dans les sols est assez rapide (demi-vie de 11 jours). Cependant, selon l’ARLA, les voies de transformation biotique sont devancées par l’hydrolyse. Même si aucune donnée n’est disponible sur la persistance de ce produit par l’hydrolyse, elle serait la voie principale de transformation du phosphure de zinc en ion zinc (Zn2+) et en phosphine gazeuse (PH3). La réaction est sensible au pH puisque la dégradation se produit plus rapidement en solution acide. La phosphine s’hydrolyse et se volatilise à différentes vitesses en fonction du pH et de l’humidité du sol. L’hydrolyse pour la phosphine accélère en s’éloignant du pH neutre. Elle possède une demi-vie dans l’air de 28 heures. Le phosphure de zinc et ses produits de transformation ne devraient pas être persistants dans la plupart des conditions environnementales. |
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Le phosphure de zinc est considéré comme étant faiblement soluble ou insoluble dans l’eau. Par contre, il peut se solubiliser dans le benzène et dans le disulfure de carbone. Selon l’ARLA, ce rodenticide et ses produits de dégradation sont considérés relativement immobiles. L’ion zinc et le phosphore dissous sont rapidement adsorbés dans le sol et sont des nutriments. Ils présentent un faible risque de contamination des eaux souterraines ou des eaux de surface. |
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