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Macron et Netanyahou veulent «travailler ensemble» face à l'Iran

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est reçu à l'Élysée jeudi soir par Emmanuel Macron.
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est reçu à l'Élysée jeudi soir par Emmanuel Macron. BENOIT TESSIER / REUTERS

Le premier ministre israélien effectuait jeudi à Paris sa première visite hors du Proche-Orient depuis son retour au pouvoir en décembre.

Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ont exprimé jeudi 2 février au soir leur intention de «travailler ensemble» contre les activités «déstabilisatrices» de l'Iran au Proche-Orient et le «soutien» de Téhéran à la Russie dans son offensive en Ukraine. Emmanuel Macron a également dénoncé, à l'issue d'un dîner avec son hôte à l'Elysée, «la fuite en avant» de l'Iran dans son programme nucléaire, et averti Téhéran qu'une poursuite sur cette trajectoire ne resterait pas sans «conséquences», selon un communiqué de la présidence française.

L'Iran a commencé à enrichir de l'uranium jusqu'à 60%, dépassant largement le seuil de 3,67% fixé par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire et se rapprochant des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique. Téhéran menace en outre de prendre des mesures «réciproques» si l'Union européenne décide de placer sur sa liste noire les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, comme le souhaite le Parlement européen. Téhéran menace aussi de se retirer du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et d'expulser les inspecteurs de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) de ses sites nucléaires.

Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou ont également «exprimé leur forte préoccupation face aux activités déstabilisatrices de l'Iran dans l'ensemble de la région», a ajouté l'Élysée. Le Pentagone a annoncé mercredi une importante saisie d'armes iraniennes destinées au Yémen, effectuée en janvier par des «alliés occidentaux» non identifiés qui seraient des soldats des forces spéciales françaises, selon le Wall Street Journal.

«Le président a rappelé que le soutien iranien à l'agression russe en Ukraine exposait l'Iran à des sanctions et à un isolement croissant», a également souligné Paris. Kiev et ses alliés occidentaux ont accusé la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques contre l'Ukraine, causant des dommages importants aux infrastructures civiles et énergétiques. En réponse, les Occidentaux ont sanctionné plusieurs entreprises et généraux iraniens parmi lesquels le général Bagheri.

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Macron et Netanyahou veulent «travailler ensemble» face à l'Iran

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31 commentaires
  • IOUF

    le

    Pour le Figaro,il n'y avait au menu que la question de l'Iran ! Très réducteur !

  • TIESSE DI HOYE

    le

    Poutine avait fait une proposition en février 2007 pour arrêter l'avancée de plusieurs pays, dont l'Iran, vers l'arme atomique. Il voulait réserver l'enrichissement de l'uranium à quelques pays, à charge pour eux de fournir le combustible nucléaire civil à tout pays voulant développer des centrales dans un but pacifique. Mais les pays occidentaux n'ont pas soutenu l'idée et quand il a pris à Trump la lubie de déchirer l'accord avec l'Iran, la boîte de Pandore s'est ouverte. Israël possède lui-même l'arme nucléaire et n'a donc pas grand-chose à craindre. Mais ce n'est pas le cas des états sunnites rivaux de l'Iran. Il est donc fort à craindre qu'ils vont tout faire pour en disposer également.

  • Dimitri78

    le

    Les fanatiques ultra-orthodoxes sont sur tous les fronts, après la Palestine, c'est au tour de l'Iran, prochainement la Syrie.

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