Le 1er mars, le Parquet général de Russie a demandé “la limitation de l’accès aux ressources informationnelles” de la radio Écho de Moscou et de la chaîne de télévision Dojd, deux médias d’opposition respectés et très suivis, rapporte le quotidien Nezavissimaïa Gazeta. La chaîne indépendante était déjà inscrite au registre des “agents de l’étranger”. Le Roskomnadzor, l’instance fédérale de surveillance des médias, a aussitôt bloqué leurs sites Internet.

Selon les mots employés par le Parquet, ces médias publient “systématiquement et à des fins précises” des informations “appelant à des actions extrémistes et violentes contre les citoyens de Russie, à des atteintes à l’ordre public et à la sécurité publique, à la participation à des événements publics de masse en infraction à la législation et au renversement par la force du régime constitutionnel”.

En outre, souligne l’instance fédérale, “sur les sites d’Écho de Moscou et de Dojd sont diffusées des données mensongères sur l’opération spéciale de la Russie pour la défense des républiques de Donetsk et de Lougansk”.

Censure

“Nous n’avons reçu aucun avertissement officiel pour l’instant”, a déclaré le rédacteur en chef d’Écho de Moscou, Alexeï Venediktov, relayé par le site Lenta.ru. “Nous estimons que nous n’avons commis aucune infraction.”

Ces accusations, étayées par aucun exemple, aucune preuve, sont purement gratuites et insultantes pour les journalistes et les citoyens de Russie. Nous y décelons une composante politique, u