Exocet (missile)

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Exocet
Exocet (missile)
Exocet AM39.
Présentation
Type de missile Missile antinavire
Constructeur MBDA
Coût à l'unité de 0,4 à 1,5 M€[1]
Déploiement 1974
Caractéristiques
Moteurs Propulseur à carburant solide
Turboréacteur (MM40 Block3)
Masse au lancement 670 à 870 kg suivant les versions
Longueur 4,70 m
Diamètre 35 cm
Envergure 1,10 m
Vitesse 315 m/s (Mach 0,9)
Portée de 42 à 180 km suivant les versions
Altitude de croisière m
Charge utile 165 kg
Guidage Inertiel
(vol de croisière)
radar actif
(attaque terminale)
Détonation impact + retard
Plateforme de lancement multi-plateforme :
  • MM38 Mer-Mer
  • AM39 Air-Mer
  • SM39 Sous-marin-Mer
  • MM40 Mer-Mer

L'Exocet est une famille de missiles antinavire français subsoniques (mach 0,9) autonomes (tire et oublie), volant à basse altitude (quelques mètres au-dessus de la surface de la mer) et lancés par les bâtiments de surface, sous-marins, aéronefs ou batteries côtières.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Ce missile est propulsé, dans ses premières versions, par un moteur-fusée. La nouvelle génération (Block 3), développée à la fin des années 2000, est équipée d'un turboréacteur Microturbo TRI 40, lui offrant une plus grande portée. Il est guidé par une centrale inertielle pour la première partie de son vol, afin de demeurer plus discret, et par un autodirecteur radar actif avec une portée de 24 km[2] pour la seconde partie, lors de la passe d'attaque terminale.

Durant sa phase d'approche à basse altitude, il est très difficilement détectable par les bâtiments de surface, car il reste en dessous de la bulle de détection des radars de défense du navire visé. Par ailleurs, son radar n'est activé qu'en phase terminale, ce qui rend donc plus difficile la mise en place et l'activation de contre-mesures à son encontre. Dans la toute dernière phase du vol, il effectue des manœuvres évasives pour éviter les défenses terminales adverses, et dispose de contre-contre-mesures électroniques pour déjouer les leurres. Il pénètre le navire au-dessus de la ligne de flottaison pour exploser à l'intérieur du bâtiment, avec un léger décalage entre l'impact et la détonation[Note 1]. Sa charge explosive et incendiaire met en principe hors de combat un bâtiment de la taille d'une frégate.

L'Exocet est une grosse munition (5,8 mètres et 850 kg pour l'Exocet MM40 Block2) dont l'intégration, complexe, nécessite deux à trois semaines, auxquelles il faut ajouter une quinzaine de jours de tests sur bancs de contrôle. L'usine de Selles-Saint-Denis reçoit le missile en pièces détachées, la plupart des éléments mécaniques, comme la case arrière ou la case moteur, provenant du site MBDA de Bourges. Selon une estimation de 2019, la mise aux normes Enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques coûtera 200 millions d’euros environ à la marine nationale française[3].

Sa mise en œuvre par des bâtiments de surface au-delà de leur horizon radar (40 km environ) nécessite l'emploi d'une plateforme secondaire, de surface ou aérienne, assurant le rôle de relais radar pour désigner l'objectif.

Les missiles Exocet équipent de nombreux bâtiments et aéronefs français. Ils ont également été adoptés par plus de 24 pays étrangers. Il a été vendu en 2011 à plus de 3 600 exemplaires dans le monde, depuis environ 40 ans. En 2000, un quart du marché des missiles antinavires est constituée d'Exocet[4].

Le nom d'Exocet, qui est le nom d'une espèce de poisson volant, a été donné à ce missile, car, comme ce poisson, le missile vole au ras de l'eau. Dans le jargon des anglophones, le missile est dit sea-skimming, littéralement traduit en français : « rasant la mer ».

Historique[modifier | modifier le code]

La première tentative de réalisation d'un missile antinavire français fut le Malaface dans les années 1950, dont les enseignements ont servi par la suite.

L'industrie française multiplie dans le domaine des missiles antinavires les collaborations, en 1959 avec la Suède autour du Rb08a/M20[5], puis en 1962 avec la République fédérale d'Allemagne sur l'AS 33, dont dérive l'AS.34 Kormoran[6].

À la suite du succès de l'AS 33, l'Exocet est développé à la fin des années 1960 par Aérospatiale, après avoir été créé par l'ingénieur alsacien Émile Stauff, directeur de la Division Missiles de la société[7]. Il est ensuite construit par MBDA, une filiale commune d'Airbus Group, BAE Systems et Finmeccanica.

Deux Super-Étendard argentins en 1982 dont le no 3-A-202 qui a participé à l'attaque contre le HMS Sheffield. Le no 3-A-204 a lui attaqué l’Atlantic Conveyor.

Guerre des Malouines[modifier | modifier le code]

Le missile a été rendu célèbre lors de la guerre des Malouines, opposant le Royaume-Uni et l'Argentine en 1982. L'État sud-américain commanda en 1979 quatorze Dassault Super-Étendard équipés de missiles AM39 et d'un radar Agave[8]. Les pilotes argentins furent formés à la base d'aéronautique navale de Landivisiau[9]. Lorsque débute la guerre des Malouines le , cinq de ces avions sont livrés avec un nombre équivalent de missiles antinavires et équipent la 2 Escuadrilla de Caza y Ataque de l'Aviation navale argentine. Plusieurs raids sont lancés contre la Royal Navy, engagée dans la reconquête des îles Malouines[10],[11],[12] :

  • le , le porte-avions HMS Hermes et le destroyer britannique HMS Sheffield sont engagés par une patrouille de deux Super-Étendard. Ceux-ci tirent deux missiles AM-39 Exocet dont l'un touche le HMS Sheffield, qui coule ultérieurement le 10 mai lors d'une tempête alors qu'il est en remorque de la frégate HMS Yarmouth, ce qui constitua le premier revers de la contre-offensive britannique ;
  • le navire commercial britannique Atlantic Conveyor (transformé en porte-aéronefs) subit le même sort le , touché lui aussi par l'un des deux missiles AM-39 Exocet lancés par deux Super-Étendard. Ce navire logistique apportait des équipements essentiels pour la conduite des opérations[13] ;
  • le , le dernier missile Exocet est tiré par une patrouille de deux Super-Étendard vers le HMS Avenger. Les Super-Étendard décrochent mais le missile est suivi par quatre A-4 Skyhawk. Le missile n'atteint aucune cible mais les A-4 Skyhawk attaquent le bâtiment.

Ainsi au cours des attaques, 5 Exocet (3 au but, soit 60%) sont largués[14].

Enfin, un Exocet MM38 endommagea le destroyer HMS Glamorgan, après un tir effectué depuis les lanceurs de fortune qui furent démontés du destroyer ARA Segui et installés à terre. La désignation de l'objectif avait été faite avec un radar d'infanterie. La batterie côtière bricolée était démontée chaque matin afin de ne pas attirer l'attention des avions anglais[15].

L'USS Stark, après l'impact de deux missiles. Dans le Golfe Persique, le , le navire américain encaisse à trente secondes d'intervalle deux Exocets irakiens et perd 37 marins.

Guerre Iran-Irak[modifier | modifier le code]

L'Irak passe commande, de 1977 à 1989, de centaines d'AM-39[16] tirables par avions et hélicoptères Sud-Aviation SA321 Super Frelon.

Les Super Frelons sont crédités de la perte de 15 navires.

Au cours de la guerre Iran-Irak (1980-1988), au mois d'octobre 1983, cinq Dassault Super-Étendard sont livrés en prêt à l'Irak[17], dans l'attente des Mirage F1 EQ capable de tirer des missiles Exocet. Ils arment le 81e escadron d'attaque. Ils attaquent le la centrale nucléaire de Bouchehr, sans résultat. Ils mènent avec plus de succès, en 1984 et 1985, de nombreuses frappes contre les terminaux pétroliers iraniens.

Les Mirage F1 EQ irakiens équipés de radars Cyrano VI effectuent des missions d'attaque, à l'aide de missiles Exocet sur des terminaux pétroliers iraniens, principalement en vue de paralyser le trafic pétrolier[18]. L'attaque du 17 mai 1987 contre la frégate USS Stark (FFG-31) fut attribuée à des Mirage F1 EQ, mais semble être l'œuvre d'un Dassault Falcon 50 modifié[19]. Deux missiles Exocet touchèrent le navire par bâbord à trente secondes d'intervalle, ils tuèrent 37 membres de l'équipage.

Guerre du Golfe[modifier | modifier le code]

Après l'invasion irakienne, les navires rescapés de la marine koweitienne participèrent à la destruction de la flotte irakienne durant la guerre du Golfe, effectuée par la coalition entre le 18 janvier et le 20 février 1991[20]. Le patrouilleur lance-missiles Lürssen TNC 45[21] koweitien Al Sambouk (P4505)[22] fut dépêché par le commandement de la coalition pour venir à bout d'un mouilleur de mines irakien dissimulé le long de la côte[23]. Malgré un contexte côtier défavorable, où les navires peuvent se dissimuler facilement, l'Exocet MM 40 montra ses capacités de recherche, d'identification et de discrimination. Le missile frappa aisément le bateau irakien, à la surprise des équipages des nombreux navires américains venus assister à la manœuvre.

Versions[modifier | modifier le code]

Maquettes des trois versions du missiles Exocet. Stand de la société MBDA au salon du Bourget 2013.
Exocet AM39 installé sous un Rafale. Cette configuration a été validée le .

Il existe différentes versions du missile Exocet :

Mer-mer 38 (MM38)[modifier | modifier le code]

Embarqué sur bâtiments de combat. Portée : 42 km. Une batterie côtière de fortune a été « bricolée » en 1982 par les forces argentines, lors de la guerre des Malouines (Falklands islands), permettant de causer des dégâts très importants au HMS Glamorgan (en)[24]. Ce missile n'est plus fabriqué (1970).

Mer-mer 40 (MM40) Block1, Block2, Block3 et Block 3c[modifier | modifier le code]

Embarqué sur bâtiments de combat. Portée : 72 km pour le block2, plus de 180 km pour le block3, plus de 200 km pour le block 3c[25]. En février 2004, après l'abandon des projets ANS (Anti Navire Supersonique) et ANF (Anti Navire Futur), la direction générale de l'Armement (DGA) notifie à la société MBDA un marché pour le développement et l'acquisition d'un nouveau missile Exocet, le MM40 Block3. Ce dernier se caractérise par une portée fortement accrue (plus de 180 km), obtenue grâce à l'utilisation d'un turboréacteur (permettant le gain de portée), l'embarquement d'un GPS ainsi que par la capacité de former des trajectoires complexes, permettant également l'utilisation de ce missile contre des cibles terrestres sur un littoral. Sa vitesse atteint Mach 0,9. MBDA a conservé les dimensions du missile (avec un allègement de 15 %, à 740 kg) permettant son utilisation sur les plateformes existantes. Son dernier vol de qualification a eu lieu depuis l'île du Levant le [26] et sa production débute en octobre 2008. La Marine nationale a passé commande en décembre 2008 de 45 missiles Block3, livrables entre 2011 et 2012, à partir de la transformation de MM40 Block2 pour certaines frégates équipées du MM40 Block 2, puis les frégates de classe Horizon et classe Aquitaine. Un premier tir a lieu le depuis le Chevalier Paul[27].

Fin 2011, une commande de 35 missiles MM40 Block3c neufs a été notifiée, portant à 80 le nombre de missiles MM40 Block3/3c commandés pour la Marine nationale[28]. Une commande supplémentaire de 20 MM40 Block3c est prévue en 2021 pour porter le nombre total de MM40 Block3/3c à 100[29].

En 2012, un nouveau moteur développé et réalisé au Brésil par Avibras (en), en partenariat avec MBDA, a été testé sur un MM40 de la marine brésilienne[30].

Air-mer 39 (AM39) B2 Mod 2[modifier | modifier le code]

Embarqué sur 14 types d'aéronefs[Quand ?] (avions de combat[31], avions de patrouille maritime ou hélicoptères). Sa portée est comprise entre 50 et 70 km, en fonction de l'altitude et de la vitesse du lanceur. L'évolution numérique de l'Exocet Air-mer 39 (AM39) vers le Mod 2 a rendu possible sa mise en œuvre à partir du Rafale F3. Un tir de qualification dans un environnement réaliste a été réalisé avec succès, le , par le Rafale no 27 catapulté depuis le PA Charles de Gaulle[32]. Une commande de 40 kits AM39 B2 mod2 a été notifiée en 2009 pour l'équipement des Rafale de la Marine nationale[28].

Sous-mer 39 (SM39) B2 Mod 2[modifier | modifier le code]

Maquette du SM-39 encapsulé exposé au salon du Bourget 2013.

Numérisé et embarqué dans les sous-marins. Cette version est un missile à changement de milieu. Les études du SM39 d'origine sont lancées en 1978 et la mise en service intervient en 1985. Le missile est abrité dans une capsule étanche de la dimension extérieure d'une torpille qui est propulsée et chassée par un tube lance-torpilles. À la sortie de l'eau, la coiffe de la capsule est éjectée et le missile est mis à feu ; il se comporte ensuite comme un AM39. Le tir pouvant avoir lieu en profondeur, le domaine d'emploi de l'Exocet est donc particulièrement adapté aux sous-marins camouflés. Sa portée est de 50 km.

En 2020 une version équipée du GPS des MM40 Block3 est à l'étude pour donner la capacité d'utiliser les SM39 contre des cibles terrestres côtières[29].

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Vue latérale de l'USS Stark, après l'impact des deux missiles.

Environ trente pays utilisent ou ont utilisé l'Exocet.

Drapeau de l'Algérie Algérie
Marine nationale algérienne - MM40 Block 2/3 sur les frégates de classe Meko 200[33] ;
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Marine sud-africaine - MM40 Block 2 sur les frégates de classe Valour[34], AM39 (a reçu 30 exemplaires entre 1976 et 1980, statut actuel incertain)[35] ;
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Deutsche Marine - MM38 sur les frégates de la classe Brandenburg et les patrouilleurs type 143 ;
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Marine royale saoudienne - MM40 Block 2, AM39 ;
Drapeau de l'Argentine Argentine
Armada de la República Argentina - MM38, MM40, AM39 ;
Drapeau de Bahreïn Bahreïn
MM40 ;
Drapeau du Brésil Brésil
Marinha do Brasil - MM38, MM40 Block 2, AM39 ;
Drapeau du Brunei Brunei
Marine royale du Brunéi - MM38, MM40 ;
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
Marine bulgare - MM38 ;
Drapeau du Cameroun Cameroun
Marine nationale (Cameroun) - MM38, MM40 ;
Drapeau du Chili Chili
Armada de Chile - MM38 (sur les patrouilleurs lance-missile type 148), AM39 (mis en œuvre par les hélicoptères AS532SC Cougar), SM39 (sur les sous-marins de classe Scorpène). Elle a auparavant utilisé le MM40 ;
Drapeau de Chypre Chypre
Composante navale de la Garde nationale chypriote - MM40 Block 2, batterie côtière commandé en 2020 ;
Drapeau de la Colombie Colombie
Armada Nacional Colombiana - MM40 ;
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Marine de la république de Corée ;
Drapeau de l'Égypte Égypte
Marine égyptienne - MM38, MM40 Block 3, AM39[36] ;
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis
Marine des Émirats arabes unis - MM40 Block 3 (sur les corvettes de classe Baynunah), AM39 ;
Drapeau de l'Équateur Équateur
Armada del Ecuador - MM38 (sur les patrouilleurs lance-missile de la classe Quito), MM40 Block 1 (sur les Corvettes de la classe Esmeralda), MM40 Block 2 (sur la frégate Moran Valverde) ;
Drapeau de la France France
Marine nationale - MM38, MM40 Block3 et 3C, AM39 Block2 mod2, SM39 Block2 mod2
En 2020 la Marine nationale dispose de 45 MM40 Block3 pour ses frégates, 40 AM39 Block2 mod2 pour ses Rafale M et Bréguet Atlantique 2, 40 SM39 block2 mod2 pour ses SNA[29]
Opération Commandes/Livraisons Avant 2020 En parc en 2020 Après 2020 Cible totale
MM40 Block3 Commandes 45 45 45
Livraisons 45
MM40 Block3c Commandes 35 00 20 55
Livraisons 55
AM39 Block2 mod2 Commandes 40 40 40
Livraisons 40
SM39 Block2 mod2 Commandes 40 40 40
Livraisons 40
Drapeau de la Grèce Grèce
Marine grecque - MM38, MM40 Block 2/3
Force aérienne grecque - AM39 ;
Drapeau de l'Inde Inde
Marine indienne (sur les sous-marins de classe Scorpène), SM39 ;
Drapeau de l'Indonésie Indonésie
Marine indonésienne - MM38 sur les corvettes de classe Fatahillah[37], MM40 Block 2 (sur les corvettes de classe Sigma), AM39 (a reçu 10 exemplaires entre 1985 et 1986, statut actuel incertain)[35] ;
Drapeau de l'Iran Iran
Force aérienne de la République islamique d'Iran - A récupéré des AM39 irakiens ;
Drapeau du Koweït Koweït
MM40 - AM39 ;
Drapeau de la Libye Libye
- AM39 ;
Drapeau du Maroc Maroc
Marine royale - MM38, MM40 Block 2/3
Forces aériennes royales - AM39 ;
Drapeau de la Malaisie Malaisie
Marine royale malaisienne - MM38, MM40 Block 2, SM39 (sur les sous-marins de classe Scorpène) ;
Drapeau d'Oman Oman
- AM39 ;
Drapeau du Pakistan Pakistan
Force aérienne pakistanaise - AM39 (sur Dassault Mirage 5)
Marine pakistanaise - SM39 (sur les sous-marins de classe Agosta), AM39 (sur les avions de patrouille maritime Breguet Atlantic) ;
Drapeau du Pérou Pérou
Marina de Guerra del Perú - MM38 sur les corvettes de classe PR-72P, AM39 Block 1 sur les hélicoptères Sikorsky S-61, MM40 Block 3 sur les frégates de classe Lupo ;
Drapeau du Qatar Qatar
Marine du Qatar - MM40 Block 3
Armée de l'air du Qatar - AM39 ;
Drapeau de Singapour Singapour
- AM39 ;
Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
Marine Royale Thaïlandaise - MM38 ;
Drapeau de la Tunisie Tunisie
Marine nationale tunisienne - MM40 ;
Drapeau de la Turquie Turquie
Marine turque - MM38[38],[39] ;
Drapeau de l'Uruguay Uruguay
Armada Nacional del Uruguay - MM38 ;
Drapeau du Venezuela Venezuela
Aviación Militar Nacional Bolivariana - AM39 (sur Dassault Mirage 5).

Anciens utilisateurs[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Belgique Belgique
Composante marine - Sur ses frégates de classe Wielingen. Ces navires de guerre ont été vendus en 2008.
Drapeau de l'Irak Irak
Force aérienne irakienne - 352 AM39 livré entre 1979 et 1988[40] sur Mirage F1, Super Étendard et hélicoptères Super Frelon pendant la guerre Iran-Irak, tous retirés du service.
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Royal Navy - A utilisé le missile Exocet de la fin des années 1970 jusqu'au retrait du service de son dernier vaisseau de guerre équipé de MM38, en 2002.

Culture[modifier | modifier le code]

Exocet est également le nom d'un roman de Jack Higgins, dont l'action se déroule durant la guerre des Malouines.

« L'extraordinaire aventure de l'Exocet », par B. Estival et J. Guillot, paru en 1988 aux éditions de la cité, présente de façon romancée l'histoire de l'Exocet jusqu'à cette date, ainsi que les aspects techniques de cette famille d'armes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cette solution technique permet au missile d'exploser à l'intérieur de la coque et de créer un maximum de dégâts.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Une arme, combien ça coûte ? », Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits (consulté le ).
  2. « Exocet | Weaponsystems.net », sur weaponsystems.net (consulté le ).
  3. « La norme européenne REACH va coûter 480 millions d'euros à la Marine pour ses missiles Exocet et Aster », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  4. (en) « France sinks ANF supersonic anti-ship missile programme » Accès payant, sur flightglobal.com, (consulté le ).
  5. 1945-2005 La saga des missiles européens, TTU, (lire en ligne), p. 70.
  6. 1945-2005 La saga des missiles européens, TTU, (lire en ligne), p. 59.
  7. « De 1959 à 1979 : La maturité : Chapitre 8 - Les acteurs : L'industrie, les missiliers », Les missiles tactiques de 1945 à 2000 (consulté le ).
  8. Jackson 2006, p. 22-25.
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  10. (en) Chant 2001, p. 53 : HMS Sheffield.
  11. (en) Chant 2001, p. 55 : Atlantic Conveyor.
  12. (en) Chant 2001, p. 55-56 : HMS Avenger.
  13. « Reportage : Au cœur d'une usine de fabrication de missiles », Mer et Marine, (consulté le ).
  14. Guerres & Histoires Hors-série no 10 p. 110.
  15. Ian Inskip, Ordeal by Exocet: HMS Glamorgan and the Falklands War, 1982, Chatham, , 160–185 p. (ISBN 1-86176-197-X).
  16. Centre de Documentation sur la Paix et les Conflits, « Ventes d'armes françaises à l'Irak », Témoignage chrétien,‎ , p. 4.
  17. Razoux 2013 : chapitres « La France dans le collimateur de l'Iran », « La guerre des villes » et « la guerre des pétroliers ».
  18. Razoux 2013 : chapitres « Palmarès des pilotes irakiens » et « Les Mirages frappent dans le Golfe ».
  19. Razoux 2013 : « L'attaque de l'USS Stark ».
  20. une cinquantaine de navires de combat et une centaine d'auxiliaires, Gallois 2003, p. 189 et p. 216-217.
  21. LURSSEN, Navals Vessels TNC 45.
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  27. Bruno Daffix, « Premier tir du missile antinavire Exocet block 3 à partir d'une frégate », direction générale de l'Armement (DGA), (consulté le ).
  28. a et b « SENAT-Projet de loi de finances pour 2013 : Défense : équipement des forces », sur senat.fr, (consulté le ).
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  31. « Dassault Super Etendard équipé d'un Exocet », sur stanakshot, (consulté le ).
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Bibliographie et filmographie[modifier | modifier le code]

  • P. Mercillon et J.L. Cointault, « Conflit du Golfe : c'était aussi une guerre navale », Revue aerospatiale, no 79,‎ , p. 97
  • (en) Chris Chant et Mark Rolfe, Air War in the Falklands 1982, t. 28, Osprey Publishing, , 96 p. (ISBN 1841762938 et 978-1841762937)
  • Pierre Marie Gallois, Le sang du pétrole : guerres d'Irak, 1990-2003. Mobiles géopolitiques, l'Âge d'homme, , 341 p. (ISBN 2-8251-1795-1 et 9782825117958)
  • Robert Jackson (trad. Marie-Caroline Davy), L'aviation militaire moderne : évolution, armes, caractéristiques, Gremese Editore, , 319 p. (ISBN 8873016243 et 9788873016243, présentation en ligne, lire en ligne)
  • Bernard Prézelin, Flottes de combat 2012, combats fleets of the world, Éditions maritimes & et d'outre-mer, Édilarge S.A., (ISBN 978-2-7373-5021-4), p. 914 type TNC 45.
  • Pierre Razoux, La guerre Iran-Irak : Première guerre du Golfe 1980-1988, , 608 p., Kindle (ISBN 2262043558 et 9782262043551)
  • L'affaire des missiles Exocet, Malouines 1982, documentaire d'histoire récente, 65 minutes, enquête journalistique filmée de Sacha Maréchal et Patrick Pesnot, réalisé par, Olivier L. Brunet, avec commentaires des événements, discussions sur les imbroglios et images animées façon bande dessinée, collection Affaires d'état / Étranges affaires.com, en coproduction : Vivement Lundi !, Antoine Martin Production, avec la participation de France Télévisions, en association avec France 3 Nord-Ouest, diffusion France 3, Les documentaires de l'été 2014-2015.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]