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COVID-19 : Une charge virale plus élevée en cas de symptômes plus légers !

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 2 semaines
The American Journal of Pathology
La charge virale pourrait être un marqueur « de substitution » et de « contagiosité » chez les patients peu symptomatiques (Visuel Adobe Stock 334179763)

Si la charge virale diagnostique ne semble pas avoir d'utilité pronostique pour prédire les résultats de la maladie COVID-19, ces chercheurs suggèrent qu’elle pourrait être un marqueur « de substitution » et de « contagiosité » chez les patients peu symptomatiques. Ces travaux soutiennent donc à nouveau l’hypothèse selon laquelle les personnes infectées peu symptomatiques ou asymptomatiques pourraient être des « sources virales » importantes. L’étude, présentée dans l’American Journal of Pathology a définitivement pour objectif, au moment d’une résurgence à bas bruit de l’épidémie, la sensibilisation et l’adhésion aux mesures de distanciation sociale et à l’utilisation du masque pour limiter au maximum le risque de transmission.

 

L’étude montre aussi que le coronavirus SRAS-CoV-2 atteint son pic de charge virale aux premiers stades de la maladie et avant l’apparition des symptômes chez les patients qui en développeront. Quant aux patients moins symptomatiques, ils présentent une charge virale plus élevée lorsqu'ils sont diagnostiqués et représentent, selon ces chercheurs, une source virale et un risque de transmission plus élevés. Selon ces scientifiques de la New York University Langone Health, ces personnes, infectées mais pré ou asymptomatiques constituent bien « une cible de population négligée importante pour la maîtrise de l’infection ».

La charge virale initiale est significativement plus faible chez les patients nécessitant une hospitalisation (The American Journal of Pathology)

Le schéma ci-contre montre ainsi des valeurs de charge virale normalisées chez 205 patients hospitalisés et non hospitalisés, avec une charge virale significativement plus élevée chez les personnes à forme trop légère de la maladie pour être hospitalisées.

 

  • Cette étude, rétrospective, montre ainsi que la quantité de coronavirus SARS-CoV-2 ou charge virale est plus élevée chez les patients présentant des symptômes plus légers et ne nécessitant pas d'hospitalisation ;
  • Autre constatation majeure, les antécédents de cancer et de maladies cardiovasculaires apparaissent associés à des charges virales plus élevées même après ajustement en fonction de l'âge ;
  • il semble que la charge virale culmine aux premiers stades de la maladie ;
  • bien que non significativement associée à la durée des symptômes, à leur gravité ou à leur évolution, la charge virale apparaît un marqueur épidémiologique important de l'infectiosité chez les sujets légèrement symptomatiques et patients asymptomatiques non hospitalisés.

 

L’analyse est ici réalisée à partir des données de 205 patients reçus en Service des urgences d'un centre de soins de New York et diagnostiqués avec COVID-19. 165 patients sont sortis des urgences et 40 patients ont été hospitalisés. L’analyse d’échantillons nasopharyngés prélevés au moment du diagnostic montre que

la charge virale initiale est significativement plus faible chez les patients nécessitant une hospitalisation.

 

Cette association est restée significative même après ajustement pour l'âge, le sexe, l’ethnie, l'indice de masse corporelle et les conditions médicales pré-existantes.