L’étude a été publiée dans The Lancet ce 22 octobre et n’a donc absolument pas été commandée par la Belgique. Mais ses conclusions viennent appuyer la décision de fermer les écoles secondaires en supprimant l’enseignement en présentiel à partir de ce mercredi 28 octobre, et de prolonger les congés de Toussaint jusqu’au 11 novembre inclus : il y apparaît en effet clairement que la fermeture des écoles est une des mesures qui contribue le plus à réduire les transmissions du coronavirus, tandis que leur réouverture est un des facteurs qui contribue le plus à sa propagation.
L’étude se base sur une très large comparaison des mesures publiques prises (qu’elle appelle les "interventions non pharmaceutiques"), puis abandonnées, dans 131 pays pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Et selon un modèle complexe, elle tente d’évaluer l’influence de ces mesures (ou de leur abandon) sur le taux de reproduction du virus, c’est-à-dire le nombre de personnes qu’un patient positif contamine à son tour. Plus le taux est au-dessus de 1, plus le virus se transmet, plus il s’approche de 0, plus celles-ci sont contenues et l’épidémie régresse.
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Bien sûr, il y a des biais, puisque les mesures sont rarement prises isolément, mais en examinant l’effet sur le taux de reproduction à partir de la mise en application ou l’abandon des mesures, l’étude en a tenu compte et a pu en tirer des conclusions générales.
Une première conclusion de l’étude est que les effets ne sont jamais immédiats : il a fallu au moins une moyenne de 8 jours après leur introduction pour observer leurs premiers effets et une moyenne de 17 jours pour mesurer l’effet de leur abandon.