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La batterie, voilà le principal enjeu de la décennie à venir pour l'industrie automobile. En effet, et même si des progrès spectaculaires ont été réalisés ces dernières années, c'est encore la batterie qui impose ses limites à la voiture électrique: son autonomie, son temps de recharge, son coût, et aussi son empreinte environnementale. Or parmi les acteurs les plus prometteurs dans ce domaine figure une start-up française créée en 2017 : Tiamat. La raison d'être de cette entreprise basée à Amiens est d'industrialiser une technologie issue d'un partenariat lancé en 2012 avec le CEA et le CNRS: la batterie sodium-ion.
Moins chère, plus éthique
Les avantages de cette nouvelle chimie de batterie sont nombreux. Sur le plan des matières premières: le sodium est beaucoup plus abondant dans la nature et son extraction moins coûteuse que celle du lithium. L'avantage est encore plus patent pour les électrodes de ce nouveau type de batterie, constituées d'aluminium recouvert coté cathode de sodium enrichi et de carbone dur côté anode, quand la plupart des lithium-ion actuelles utilisent du cobalt, dont l'exploitation en République Démocratique du Congo pose de gros problèmes éthiques, et du graphite, le plus souvent importé de Chine.Plus puissante, mais moins dense en énergie
Mieux, la batterie sodium-ion est plus durable que la lithium-ion, tout en se montrant de 2 à 5 fois plus puissante par unité de masse, ce qui autorise des charges beaucoup plus rapides que pour les batteries lithium-ion actuelles. L'opération pourrait être réalisée en seulement 5 minutes. En revanche au stade actuel de développement de la technologie, la quantité d'énergie stockée par unité de masse est encore inférieure de 40 % aux meilleures lithium-ion, mais les progrès enregistrés dans ce domaine par l'équipe de développement sont rapides (30 % sur les deux dernières années). Reste à savoir si une autonomie réduite (à 250 km par exemple) serait jugée si problématique si l'on avait par ailleurs l'assurance de pouvoir recharger aussi rapidement que l'on fait le plein de carburant d'une voiture thermique, à condition bien sûr de trouver une borne suffisamment rapide pour le faire...D'abord pour les hybrides... et la voiture de monsieur tout le monde !
Au stade actuel du développement de la technologie, la batterie sodium-ion semble toutefois plus adaptée aux voitures hybrides, plus exigeantes sur le plan de la densité de puissance et moins sur celui de la densité énergétique que les voitures tout électrique. En attendant, le premier marché visé par Tiamat est celui, énorme, du remplacement de la bonne vieille batterie au plomb. Plus légère, plus durable – elle n'aurait pas à être remplacée durant la vie de la voiture –, la batterie sodium-ion se montre en outre beaucoup moins nuisible pour l'environnement. Tiamat prévoit de construire sa première ligne de production de batterie sodium-ion à Amiens en 2020.
Une start up française en plus au moment où l'emploi est un vrai problème... Des critiques en commentaires bien évidemment alors qu'on devrait être fier de voir que tout n'est pas perdu pour notre capacité à innover dans des domaines d'avenir avec de gros marché potentiels.
Je souhaite la réussite à cette technologie prometteuse tant sur le plan technique qu'environnementales (si vos enfants étaient ceux qui extraient le métaux pour les techniques actuelles, vous penseriez différemment !).
Bravo et vive la France et ceux qui l'aiment... Bon vent à cette start up et merci...
Faufrait pas confonfre l'affreux sodium metal, celui qui fait boum pour les centrales nucleaires après phoenix) et le sodium ion du sel de mer qui n'explose pas dans les cuisine
J'ai travaillé des années dans mon labo photo équipé de lampes inactiniques au sodium. J'espère n'avoir pas couru un quelconque danger sans en avoir été informé...