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Le variant Omicron entraîne des risques « très élevés », selon une agence sanitaire européenne qui incite à un « renforcement » des restrictions

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies estime que, « dans la situation actuelle, la vaccination seule ne nous permettra pas d’empêcher l’impact du variant Omicron ».

Le Monde avec AFP

Publié le 15 décembre 2021 à 13h30, modifié le 15 décembre 2021 à 20h25

Temps de Lecture 3 min.

La directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a donné une allocution alarmiste, mercredi 15 décembre, au sujet du variant Omicron. « Dans la situation actuelle, la vaccination seule ne nous permettra pas d’empêcher [son] impact (…), parce que le temps manque pour combler les déficits de vaccination toujours existants », explique Andrea Ammon dans une vidéo.

L’agence sanitaire de l’Union européenne a également relevé d’un cran, à « très élevée », son évaluation des risques du nouveau variant pour la santé publique, en recommandant une série de mesures, dont le retour au télétravail, et une prudence accrue lors des célébrations et voyages de fin d’année.

Selon elle, il est « très probable » que le variant Omicron provoque des hospitalisations et des morts supplémentaires par rapport aux précédentes prévisions, établies sur le variant Delta, jusqu’ici dominant. Pour que le fardeau sur le système de santé reste « gérable », l’ECDC a de nouveau appelé à une « réintroduction rapide et à un renforcement » des mesures dites « non pharmaceutiques » contre le Covid-19, terme recouvrant les restrictions en général.

  • Retards dans le déploiement de la vaccination

Pour la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, « les mois à venir seront difficiles ». « Omicron est susceptible d’arriver par une grande vague, ce qui entraînera une nouvelle pression sur les systèmes de soins et de santé », a-t-elle déclaré. Si 66 % de la population au sein de l’UE est déjà entièrement vaccinée, explique-t-elle, « nous pouvons faire beaucoup mieux. Les troisièmes doses devraient être notre brise-lames ».

« Nous avons besoin du plus grand respect des mesures de santé publique, combiné à une augmentation rapide de la vaccination de rappel pour faire face à l’Omicron », a plaidé Mme Kyriakides, ajoutant qu’il était « très inquiétant » que certains pays aient pris du retard dans le déploiement de la vaccination.

  • La Grèce restreint ses conditions d’entrée pour « tous les voyageurs »

Mercredi, la Grèce a annoncé une restriction des conditions d’entrée sur son territoire pour « tous les voyageurs » à partir du 19 décembre, avec l’obligation de fournir un résultat de test PCR négatif de moins de quarante-huit heures. « Les voyageurs qui sont restés dans des pays étrangers moins de quarante-huit heures sont dispensés de cette obligation », a précisé le ministère de la santé.

Jusqu’à présent, les voyageurs pouvaient se rendre en Grèce avec un passe sanitaire européen ou extra-européen attestant d’un schéma de vaccination complet, d’une guérison récente ou d’un test négatif virologique (de moins de soixante-douze heures) ou antigénique (de moins de quarante-huit heures).

Ces nouvelles mesures sont valables jusqu’au 31 janvier. La Grèce – qui compte 10,7 millions d’habitants – déplore quotidiennement des dizaines de morts du Covid-19. Mercredi, les autorités sanitaires ont annoncé 77 décès au cours des dernières vingt-quatre heures et 4 801 cas. Le pays a enregistré plus d’un million d’infections au Covid-19 et 19 553 morts depuis le début de la pandémie.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Grèce, les non-vaccinés font face à de nouvelles restrictions
  • Rappel avec Janssen autorisé

Dans ce contexte, l’Agence européenne des médicaments (AEM) a déclaré, mercredi, que le vaccin de Johnson & Johnson pouvait être utilisé pour des doses de rappel au moins deux mois après la première dose chez les personnes de 18 ans et plus. Dans un communiqué, l’AEM a précisé :

« La recommandation fait suite aux données montrant qu’une dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 Janssen administrée au moins deux mois après la première dose chez les adultes a entraîné une augmentation des anticorps contre le SARS-CoV-2. (…) Le risque de thrombose en association avec une thrombocytopénie ou d’autres effets indésirables très rares après un rappel n’est pas connu et fait l’objet d’un suivi attentif. »

Il s’agit du troisième vaccin – après ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna – à pouvoir être utilisé dans l’Union européenne (UE) pour un rappel chez les adultes.

L’AEM, dont le siège est à Amsterdam, recommande son administration au moins deux mois après l’injection de la dose unique du vaccin Janssen, de Johnson & Johnson. Le comité des médicaments à usage humain de l’AEM a également conclu qu’une dose de rappel avec le vaccin de Johnson & Johnson peut être administrée après deux doses de l’un des vaccins à ARN messager autorisés dans l’UE : Pfizer ou Moderna.

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L’administration d’une dose de rappel d’un vaccin contre le Covid-19 différent de celui qui a été utilisé lors des premières injections suscite dans certains cas une réponse immunitaire plus forte, selon les autorités sanitaires européennes. L’AEM a jusqu’à présent approuvé quatre vaccins pour les adultes dans l’UE : les vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et de Moderna, et les vaccins à vecteur viral d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson.

Le Monde avec AFP

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