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The Cave fire burns a hillside in Santa Barbara, California on November 26, 2019. The wind-driven brush fire that started late on November 25, 2019 in Los Padres National Forest near Highway 154 in Santa Barbara County moved quickly downhill, prompting mandatory evacuations and threatening homes. / AFP / Kyle Grillot
KYLE GRILLOT / AFP

Le réchauffement climatique lié aux activités humaines est connu depuis 40 ans

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Publié le 01 décembre 2019 à 18h00, modifié le 02 décembre 2019 à 06h03

Temps de Lecture 12 min.

Sur la question climatique, tout regard rétrospectif sur l’accumulation du savoir depuis un demi-siècle ne peut produire que deux réactions : regret et consternation d’une part, effroi d’autre part. Regret et consternation car, bien que la science sache fermement, depuis au moins la fin des années 1970, que les émissions humaines de gaz à effet de serre modifient profondément le climat terrestre, rien n’a été entrepris à temps pour infléchir le cours des choses. Effroi, car les nouvelles connaissances conduisent presque toujours à aggraver les diagnostics précédents.

Mi-septembre 2019, les deux grandes institutions scientifiques françaises impliquées dans des travaux de modélisation du climat terrestre – le Centre national de recherches météorologiques et l’Institut Pierre-Simon-Laplace – ont rendu publique la mise à jour de leurs projections : dans le pire des scénarios de développement, fondé sur une croissance économique soutenue par la combustion des ressources fossiles, la température moyenne mondiale pourrait s’élever, d’ici à 2100, de 6 °C à 7 °C par rapport au climat préindustriel.

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Les dernières simulations de ces deux équipes, utilisées dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), sous-estimaient donc l’élévation de la température de près de 1 °C. Comment imaginer l’adaptation des sociétés et des économies dans un monde oppressé par une telle hausse des températures ? Cette question est dangereusement ouverte.

Incendies et canicules

Car, aujourd’hui, le thermomètre terrestre ne pointe qu’à environ 1 °C de réchauffement, mais la situation est déjà difficilement gérable dans les régions du monde les plus exposées aux risques de sécheresses, de canicules ou d’inondations. A 1 °C de réchauffement, les océans se sont en moyenne déjà élevés de 20 cm environ, l’acidité de leurs eaux de surface s’est accrue de 25 % environ et l’avenir réserve d’autres surprises, plus sombres encore. Chaque saison estivale charrie désormais un lot croissant de catastrophes.

Dans un pays comme la France, pourtant moins exposé aux risques du réchauffement que nombre de régions du monde, on comptait moins de deux épisodes caniculaires par décennie entre 1950 et 1990 sur le territoire métropolitain, alors qu’on en dénombre déjà seize entre 2010 et 2019. Soit un taux huit fois plus élevé. En très peu de temps, le changement climatique a cessé de n’offrir aux citoyens occidentaux que le spectacle des malheurs de pays pauvres et lointains, voire la possibilité de dommages éventuels dans un futur distant.

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