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Incendie de Notre-Dame : une « cartographie dynamique » des analyses du taux de plomb a été publiée

Tout en reconnaissant une « incertitude importante », les autorités estiment à quelque 150 kg les poussières de plomb relâchées dans l’atmosphère.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 novembre 2019 à 17h12, modifié le 29 novembre 2019 à 05h59

Temps de Lecture 2 min.

Vue sur les toits aux abords de la cathédrale Notre-Dame à Paris, le 27 septembre.

L’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a mis en ligne mercredi 27 novembre la cartographie des prélèvements de poussières de plomb au sol depuis l’incendie de Notre-Dame en avril, alors que les derniers examens de dépistage effectués sur des enfants n’ont pas révélé de nouveaux cas de surcontamination.

A cette « cartographie dynamique » s’ajoute une modélisation du panache de fumée dégagé lors du sinistre, que l’ARS a fait réaliser par l’Institut français de l’environnement industriel et des risques (Ineris) afin de préciser sa trajectoire vers l’ouest et d’évaluer la quantité de poussière de plomb qu’il a pu entraîner.

De nouveaux prélèvements

Tout en reconnaissant une « incertitude importante », l’Ineris a estimé à quelque 150 kg les poussières de plomb relâchées dans l’atmosphère, pour quelque 460 tonnes de plomb dans la toiture et la flèche de la cathédrale. Le panache s’est étiré jusqu’à Mantes-la-Jolie (Yvelines), et, dans les trois scénarios modélisés, ce sont les quartiers parisiens ou de la proche banlieue situés sur le chemin du panache qui ont été les plus affectés.

L’ARS a fait procéder à une centaine de prélèvements supplémentaires courant novembre, à la suite de cette modélisation. Dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, aucune mesure n’a dépassé 300 microgrammes par mètre carré (µg/m2), pour une « valeur repère » de 5 000 µg/m2, au-delà de laquelle l’ARS a mis en place des dépistages ciblés et des opérations de décontamination.

A Paris, toutes les mesures ont été inférieures à 1 000 µg/m2, sauf une (à 1 400 µg/m2). Ces mesures « ne présentent pas d’incohérences par rapport à la modélisation », a estimé Laurence Rouil, responsable du pôle modélisation environnementale et décision de l’Ineris.

Le parvis toujours interdit au public

Elles confirment en outre l’hypothèse de départ selon laquelle les retombées de plomb les plus importantes ont eu lieu dans la zone de 800 mètres autour de la cathédrale − non modélisée par l’Ineris −, par projections lors d’effondrements par exemple, et non par la fumée.

Ainsi les taux relevés sur le parvis, toujours fermé au public, sont toujours élevés, avec des mesures à 30 000 voire 40 000 µg/m2, a souligné le directeur régional de l’ARS, Aurélien Rousseau. « Plusieurs campagnes de nettoyage ont fait baisser ces niveaux, mais pas assez », a-t-il dit, soulignant que « la nature même du revêtement [du sol] rend le nettoyage très difficile ». Les déplacements de gravats peuvent aussi entraîner des « réémissions » de plomb.

Le chantier de reconstruction reste ainsi « durablement surveillé », avec notamment des examens de plombémie pour les personnes y travaillant, a souligné le responsable de l’ARS.

Pas de « surcontamination » des enfants au plomb

De l’incendie à la fin octobre, 1 072 mesures de taux de plomb dans le sang ont été pratiquées sur des enfants et adolescents dans les arrondissements de Paris les plus proches de la cathédrale.

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Douze cas dépassaient le seuil de déclaration obligatoire de saturnisme (50 microgrammes de plomb par litre de sang), « ce qui reste au niveau de la population globale, mais ne présente pas à ce stade de surcontamination », a déclaré M. Rousseau. Dans onze de ces douze cas, « on a trouvé une source de contamination à domicile », notamment en raison de la présence de plomb dans les immeubles haussmanniens, a-t-il précisé en présentant ces résultats à la presse.

Sur les 1 060 autres analyses biologiques, 96 ont révélé un seuil de « vigilance » nécessitant un contrôle à six mois des individus, confirmant les tendances précédemment relevées.

Le Monde avec AFP

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