L'hydroxychloroquine inefficace pour traiter le Covid-19, selon une étude brésilienne

Publié le 24 juillet 2020 à 10h18
Un contenant d'hydroxychloroquine et des cachets du médicament

Photo prise le 20 mai 2020
Un contenant d'hydroxychloroquine et des cachets du médicament Photo prise le 20 mai 2020 - Source : GEORGE FREY / AFP

ETUDE - L'anti-paludéen controversé, combiné ou non à l'antibiotique azithromycine, n'améliore pas l'état des patients atteints d'une forme légère ou modérée du Covid-19 et peut avoir des effets secondaires néfastes, conclut un nouvel essai clinique mené dans 55 hôpitaux du Brésil.

C'est la conclusion qu'avait déjà tiré plusieurs essais contrôlés randomisés. Une étude rendue publique jeudi au Brésil conclut également à l'inefficacité de l'hydroxychloroquine face au Covid-19, et ce bien que le président Jair Bolsonaro, contaminé par la maladie, en fait pourtant publiquement la promotion.

Mené par un groupe de chercheurs et de médecins sous le nom de "Coalition Covid-19 Brésil", dans 55 hôpitaux du pays, l'essai clinique publié par le New England Journal of Medicine visait à établir si ce médicament controversé, combiné ou non à l'antibiotique azithromycine, peut améliorer l'état des patients atteints d'une forme légère ou modérée du Covid-19.

Comme les précédents essais contrôlés randomisés, l'étude conduite sur 667 patients, conclut également à la possible survenue d'effets secondaires néfastes chez ceux traités à l'hydroxychloroquine, qu s'exposaient notamment à davantage de problèmes au cœur et au foie.

L'emploi de l'hydroxychloroquine recommandé au Brésil

Pour rappel, face à la pandémie, le gouvernement Bolsonaro recommande depuis mai dernier l'emploi de l'hydroxychloroquine ou de l'antipaludéen chloroquine, associés à l'azithromycine.

Le dirigeant d'extrême droite, qui a annoncé avoir été testé positif au Covid-19 le 7 juillet, a affirmé à plusieurs reprises avoir vu son état de santé s'améliorer grâce à l'hydroxychloroquine. Dimanche, il a même brandi une boîte de ce médicament controversé - dont le président américain Donald Trump a lui aussi vanté les mérites.

Début juillet, une étude française concluait que les patients traités "au long cours" avec de la chloroquine ou son dérivé, notamment pour des maladies auto-immunes, n'ont pas été moins touchés par des formes graves de Covid-19 durant l'épidémie. 


La rédaction de TF1info

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