Nucléaire : le groupe Orano a renoué avec la croissance en 2019 et se montre optimiste pour 2020

  • AFP
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Le groupe nucléaire Orano a renoué avec la croissance et est repassé nettement dans le vert l'an dernier, se montrant optimiste pour 2020 dans un contexte plus favorable, a-t-il annoncé vendredi.

Il a enregistré un bénéfice net de 408 millions d'euros en 209, contre une perte de 544 millions en 2018, grâce en particulier au rendement élevé des actifs dédiés aux fonds de démantèlement, dans un contexte de bonne tenue des marchés financiers, selon un communiqué.

Le résultat opérationnel a, lui, reculé de 9% à 468 millions d'euros à cause des activités Aval (recyclage, logistique, démantèlement, services...), pénalisées en particulier par une base de comparaison défavorable. Le chiffre d'affaires est en hausse de 4,5% à 3,787 milliards d'euros. C'est mieux que les prévisions de l'entreprise (stabilisation ou une "légère croissance"). Cette croissance est tirée par "la bonne dynamique des activités Mines et Amont", explique Orano.

Le groupe, issu de la restructuration de l'ex-Areva, est spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire : mines, enrichissement de l'uranium, recyclage des combustibles usés mais aussi logistique, démantèlement et ingénierie.

"Le groupe a réalisé une très bonne performance en 2019 avec des résultats solides", a salué le directeur général, Philippe Knoche, lors d'une conférence téléphonique. Il a évoqué "un contexte de marché qui montre des signes de stabilisation, avec les prix de l'uranium, et d'amélioration, avec les prix de la conversion et de l'enrichissement".

Pour 2020, Orano se montre optimiste, tablant sur une "poursuite de la croissance du chiffre d'affaires". Ces prévisions ne tiennent pas compte du possible contrat géant pour une usine de traitement de combustibles nucléaires usagés en Chine, qui est toujours en négociation.

Lors d'une visite du président français Emmanuel Macron à Pékin en novembre dernier, la France et la Chine avaient appelé à la signature "d'ici le 31 janvier 2020" d'un accord final concernant ce contrat, mais cette finalisation ne s'était pas matérialisée. "On continue de négocier", a indiqué Philippe Knoche, sans donner de nouvel horizon. "Nous sommes dans la négociation du prix et nous la reprenons en ce moment à la suite des épisodes de coronavirus", a-t-il expliqué. Au sujet de cette épidémie, "à ce stade notre production n'est pas affectée", a précisé M. Knoche.

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