AccueilDécryptageSDHI : La guerre picrocholine de Fabrice Nicolino contre l’Anses

SDHI : La guerre picrocholine de Fabrice Nicolino contre l’Anses

Le journaliste militant estime qu’il ne pourra jamais gagner son combat sans mettre en cause « le rôle central de l’Anses, qui interdit le changement »

Le crime est presque parfait, dernier opus du militant écologiste Fabrice Nicolino, paru le 11 septembre dernier 1 Fabrice Nicolino, s’inscrit parfaitement dans la lignée de ses précédents livres. L’auteur y pratique sans surprise son exercice favori, qui consiste à échafauder de curieuses constructions pour démontrer que l’usage de tous ces maudits pesticides déversés désormais sur nos champs serait la conséquence d’une sorte de vaste complot international.

En France, les acteurs diaboliques de l’affaire sont bien connus : c’est le ministère de l’Agriculture, la DGAL, l’Inra, la FNSEA, l’ACTA, Arvalis, l’Anses, et bien entendu l’UIPP, tous étant à la solde de « l’hydre de Lerne », c’est-à-dire le Chinois ChemChina, le couple américain Dow et DuPont, « l’addition de deux histoires criminelles », à savoir Bayer-Monsanto, et le géant allemand BASF. Usant d’un style désespérément répétitif et ennuyeux, il déverse également son venin sur de nombreuses personnalités qui ont contribué au développement de l’agriculture moderne. Sans prendre beaucoup de risques, puisque la plupart d’entre elles sont déjà décédées.

À l’encontre des autres, les vivantes, son réquisitoire est tellement grotesque, qu’il est difficile d’y accorder un quelconque crédit. Ainsi, Sophie Le Quellec, en charge de la communication de l’Anses, est mise en cause pour avoir auparavant travaillé dans une agence de com qui a défendu les intérêts « du satrape stalinien Ceausescu » ou de « l’Argentine fasciste après le coup d’État militaire de 1976 », tandis que le patron de l’Anses, Roger Genet, est accusé de « copinage avec un chef larouchiste pour la défense du glyphosate ». Et ce ne sont que deux exemples parmi d’autres prélevés dans le monde fantasmé de Nicolino…

Non moins radical qu’à son habitude, Nicolino estime cependant que, davantage que les hommes qui le servent, « c’est le système qu’il faut détruire ». Pour ce qui est des hommes, en tant que criminels, ils devraient avoir « droit à un procès » que l’auteur, dans sa grande magnanimité, souhaiterait « équitable, sans hésitation. Et peut-être sans privation de liberté, car la prison ne sera jamais un idéal ».

L’Anses confirme qu’il n’y a jamais eu la moindre alerte sur les SDHI
Au sujet des SDHI, les autorités sanitaires françaises ont rendu un avis clair à trois reprises en moins d’un an, confirmant qu’il n’y a jamais eu d’alerte de santé publique relevée par des autorités sanitaires compétentes.

Le premier avis date du 15 janvier 2019 : « Au vu des conclusions du GECU, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail considère que les informations et hypothèses scientifiques apportées par les lanceurs de l’alerte n’apportent pas d’éléments en faveur de l’existence d’une alerte sanitaire qui conduirait au retrait des autorisations de mise sur le marché actuellement en vigueur conformément aux cadres réglementaires nationaux et européens. »

Cet avis a été confirmé le 25 juillet 2019 par l’Anses : « À ce jour, aucun nouvel élément n’est venu confirmer l’existence d’une alerte sanitaire qui conduirait au retrait des autorisations de mise sur le marché en vigueur, conformément aux règlements nationaux et européens relatifs aux produits phyto- pharmaceutiques. »

Le 11 septembre 2019, dans un entretien accordé à Campagnes & Environnement, Gérard Lasfargues, directeur général délégué du pôle sciences pour l’expertise de l’Anses, a indiqué qu’ « à ce stade, sur la base des données scientifiques disponibles, les experts ont conclu à l’absence de signal d’alerte, que ce soit dans l’environnement ou pour la santé humaine. Ils ont indiqué que le niveau des expositions alimentaires totales rapportées aux seuils toxicologiques actuellement établis est faible et que les dépassements de limites maximales de résidus pour ces substances actives sont exceptionnels ». Et de préciser que l’Anses attend toujours de la part de M.Rustin des données précises sur les effets supposés toxiques des SDHI, « que ce soient des effets cancérogènes ou autres »

Rien de très nouveau sous le soleil, donc, puisque cela fait maintenant plus de dix ans que Nicolino ressasse les mêmes arguments, liant notamment le progrès de l’agriculture au complexe militaro-industriel nazi : « Les organophosphorés commencent leur vie au cœur de l’Allemagne nazie, dans les laboratoires d’IG Farben, outil de pointe de la dictature. » Puis ce serait l’industrie de l’armement américaine qui aurait pris le relais : « En 1945, des centaines d’usines géantes tournent à vide. À qui servirait de produire encore par dizaines de milliers des chars d’assaut, des destroyers ou des avions de chasse ? Il faut recycler. Comment ? En mobilisant les objets en sortie de chaînes. Les chars deviennent des tracteurs, les na- vires de guerre des cargos qui transporteront le nouveau matériel. Des usines qui ont servi à la mise au point de la bombe A se reconvertissent dans la production de pesticides.»

Par-dessus tout, si Nicolino a de nouveau pris la plume, c’est dans le but d’accéder aux médias afin d’y distiller ses attaques contre l’Anses, qu’il accuse de faire partie « du lobby des pesticides, créé par Ferdinand Willaume en 1945 et maintenu depuis ». Et il n’y va pas par quatre chemins : « Mon point de vue, définitif, est que l’Anses doit être dissoute. Elle a fait preuve de si graves errements qu’ils ne peuvent être que structurels », clame le militant radical, qui compte sur « un soulèvement pacifique de la société». Dans son précédent livre, il attaquait déjà durement Roger Genet, appelant vainement à sa démission « après qu’il eut osé donner une interview sur un sujet clé – le glyphosate – à une personne inqualifiable », mais cette fois-ci, il se livre à un véritable réquisitoire contre cette structure publique, pourtant au service de tous.

Comme l’a parfaitement résumé Roger Genet, sur Franceinfo, le 23 septembre dernier, « Lorsqu’on ne peut pas apporter d’arguments sur le fond de nos avis, on attaque nos experts ». C’est en effet ainsi que procède Nicolino, utilisant comme prétexte le dossier des fongicides de la famille des SDHI, mis en cause en avril 2018 dans une tribune signée par le chercheur Pierre Rustin (sur le fond du dossier, voir le n°182 d’A&E : « La guerre contre les SDHI est lancée », et le n°183 : « Décryptage d’une vidéo »). Au travers des SDHI, l’auteur prétend révéler une «coalition du mensonge et du chiffre d’affaires», dans laquelle l’Anses tiendrait le rôle principal.

À lire aussi : la guerre contre les SDHI est lancée

Tout l’édifice de son argumentation repose exclusivement sur trois présupposés :

  1. les études à partir desquelles est faite l’évaluation d’un produit sont faussées car réalisées par l’industrie;
  2. l’Anses ne dispose pas des outils pour faire correcte- ment l’évaluation des pesticides;
  3. le cas des SDHI a montré que les experts retenus par l’Anses, qui n’ont pas la compétence de Rustin et de ses collègues, auraient en réalité été manipulés par l’industrie.

Un argument classique de la nébuleuse antipesticides

Le premier présupposé de Nicolino constitue un grand classique de la nébuleuse antipesticides. Lequel a été largement vulgarisé grâce au duo Stéphane Horel-Stéphane Foucart, dont les articles sont abondamment repris par l’auteur du livre : « Ainsi que le notent Horel et Foucart, déjà cités, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) fonde “ses avis sur des études publiées dans des revues savantes, et exclut les études commanditées par les industriels, confidentielles. Ce n’est pas le cas de la plupart des agences réglementaires, qui accordent, elles, une importance décisive aux études réalisées et fournies par les entreprises dont les produits font l’objet d’une évaluation“ ». « Vous avez bien lu, poursuit Nicolino, cela nous ramène au sujet de ce livre, les SDHI. Les agences officielles, et l’Anses ne fait, hélas, pas exception, intègrent à leurs expertises les études – que nul public ne verra jamais – produites par l’industrie des pesticides. Tandis que le CIRC, pour des raisons évidentes, les refuse. Est-ce croyable ? Peu. » L’objectif de ce paragraphe est, bien entendu, de lancer une première salve contre les agences sanitaires, en invoquant un argument qui ne peut que faire mouche auprès des personnes ignorant le fonctionnement de ces agences. La position du CIRC est en effet distincte de celle des agences sanitaires, qui ont la charge d’autoriser ou de refuser l’usage d’un produit. Pour ce faire, celles-ci ont besoin de réaliser une évaluation beaucoup plus fine, qui prenne en compte toutes les études publiées dans les revues savantes, mais aussi d’autres, établies selon des critères propres aux processus d’évaluation. Ce sont ces études qui, tout naturellement, doivent être financées par l’entreprise dépositaire de la demande d’autorisation. Il est donc parfaitement normal qu’il y ait une différence entre les études épluchées par le CIRC et celles nécessaires à l’homologation d’un produit.

En outre, et en ce qui concerne le cas traité par Horel et Foucart, à savoir le glyphosate, la divergence entre l’avis du CIRC et ceux des onze agences sanitaires qui ont évalué ce produit ne repose nullement sur des études différentes, mais sur l’interprétation de 4 études fournies par… l’industrie, auxquelles le CIRC a donc bel et bien eu accès! C’est donc un faux procès de la part de Nicolino, dû certainement à sa méconnaissance du dossier du glyphosate…

Une évaluation obsolète ?

Le second présupposé de Nicolino consiste, pour faire simple, à affirmer que l’Anses ne dispose pas des compétences actualisées pour réaliser une bonne expertise. Accusations que l’on trouve également dans une vidéo mise en ligne par l’association Pollinis : « Ce qui nous a interpellés lors de la lecture de ces documents [fournis par l’Anses], c’est que ces tests n’étaient pas du tout adaptés aux mécanismes mis en jeu par les SDHI. Les tests sont totalement obsolètes, ils datent d’il y a vingt ans, et ils ne tiennent pas compte des avancées récentes de la recherche (…) ils sont totalement dépassés », y déclare la collègue de Rustin, Paule Bénit, qui estime que les tests toxicologiques classiques sont inefficaces pour évaluer la génotoxicité – autrement dit, les éventuelles altérations de l’ADN – des SDHI. Ce genre de propos s’inscrit dans la rhétorique classique de ceux qui souhaitent décrédibiliser les agences sanitaires, lesquelles se consultent pourtant en permanence entre elles pour mettre à jour leur méthodologie.

En fait, les tests de toxicologie servant à l’évaluation d’une substance sont identiques dans toutes les agences sanitaires. Et tous suivent les lignes directrices de l’OCDE, qui sont régulièrement mises à jour en fonction des évolutions scientifiques. Il va de soi que, lorsqu’un test devient obsolète, ou qu’une meilleure méthode a été développée, le test qui était en usage est mis au rebut. S’agissant des pesticides, la méthodologie requise a été décrite dans le cadre du règlement 1107/2009, qui, lui aussi, est régulièrement révisé.

« Lorsqu’on ne peut pas apporter d’arguments sur le fond de nos avis, on attaque nos experts », déplore Roger Genet

Par ailleurs, ce sont ces mêmes tests qui sont utilisés pour les publications académiques. Les propos de Paule Bénit mettent par conséquent en cause ni plus ni moins que tout l’édifice mondial des publications scientifiques concernant la toxicologie !

À cela s’ajoute le fait que l’Anses dispose, pour ses évaluations, d’un panel de plus de 1500 experts, qui comptent parmi les meilleurs dans leur discipline. Ces experts triés sur le volet sont sollicités pour apporter leur avis. Penser une seule seconde que ceux-ci pourraient accepter de faire une évaluation sur la base de tests « totalement dépassés » n’est pas très sérieux, et on s’étonne d’ailleurs d’un tel mépris de la part de Mme Bénit envers ses collègues !

Le cas du comité d’experts

Viennent enfin, dans le troisième présupposé de Nicolino, les attaques ad personam délivrées contre les membres du comité d’experts réunis par l’Anses pour statuer sur les inquiétudes émises par Rustin. La réunion du 14 juin 2018 aura été, selon Nicolino, « un guet-apens où les rapières seront – mal – cachées derrière des visages anonymes », visages que la perspicacité de l’auteur a tôt fait d’identifier. Ainsi, pour le militant écolo, le président du groupe, Jean-Ulrich Mullot, « n’est pas un grand scientifique (…) Pourquoi l’avoir choisi ? ». La seconde, Christelle Monteil, « aurait fait toute sa carrière dans l’enseignement supérieur. Pas la recherche, l’enseignement (…) rien qui puisse la qualifier pour examiner en profondeur l’alerte sur les SDHI. Mais alors, pourquoi elle ? ». Patrick Nisse, troisième sur la liste, est rapidement évacué au motif qu’il « obtient, sur les sites spécialisés, un score très bas, signalant sa faible production scientifique ». Enfin, le cas de Marie-France Corio-Costet « pose de tout autres questions », selon Nicolino, qui tente de démontrer qu’elle entretiendrait des liens évidents avec le monde de l’industrie. « Est-ce légal ? Absolument, et je n’entends aucunement porter plainte contre Corio-Costet [sic]. Est-ce acceptable pour autant ? Je pense que non, et je le pense radicalement », poursuit l’auteur, qui tente ainsi de décrédibiliser le rapport final de l’Anses : « Qui pouvait savoir tant de détails, que seuls les connaisseurs des SDHI connaissent ? Je parierai que Mme Corio-Costet a joué un grand rôle dans l’affaire, sans preuve, il est vrai. Mais n’était-elle pas la seule à savoir quelque chose des fongicides et des intérêts en jeu ? Question subsidiaire : aurait-elle rédigé seule ? Et sinon, avec qui ? Quand, comment et pourquoi ? À ces questions, seule l’Anses détient la réponse. Mais l’Anses, je le rappelle, ne veut pas me parler.»

Là encore, Nicolino fait preuve de beaucoup d’ignorance – à moins que ce ne soit de la mauvaise foi –, car le travail de l’Anses est, de toute évidence, radicalement différent de celui de Rustin. Si ce dernier a consacré l’essentiel de sa carrière professionnelle à la recherche des mécanismes d’actions sur la fonction des mitochondries et du système respiratoire, et plus particulièrement sur les maladies mitochondriales, cela ne fait pas pour autant de lui un excellent toxicologue. Or, l’objet de l’Anses consiste à réaliser une évaluation des risques. Et dans ce cas précis, d’un risque bien identifié, qui concerne la santé humaine et plus précisément le lien existant entre SDHI et cancer. Des experts en charge des dossiers on attend donc qu’ils fassent de la toxicologie et soient en mesure d’identifier des effets toxiques – ce qui ne requiert pas obligatoirement une connaissance pointue des mécanismes qui les ont provoqués. Ainsi, un pilote de Formule 1 n’a pas toutes les compétences pour réparer le moteur très high-tech de sa voiture. En revanche, il sait parfaitement la piloter, et prendre des risques si nécessaire!

Le groupe d’experts réunis à la suite de l’alerte lancée par Rustin a été constitué pour répondre très exactement à ces critères, aucune agence sanitaire au monde ne fondant son choix d’un chercheur sur le nombre de ses publications. Dans le cadre de l’expertise sur les SDHI, l’Anses s’est autosaisie et a créé un Groupe d’expertise collective d’urgence (GECU) qui comporte en effet peu d’experts, mais dont les membres ont été considérés par l’Anses comme parfaitement compétents sur le sujet. L’avis du GECU a ensuite été examiné par un comité d’experts spécialisés. Et c’est la synthèse de tout ce travail qui constitue l’avis final que l’Anses a publié.

Enfin, l’Anses est l’une des seules agences à avoir mis en place une grille de déontologie des plus sévères. Chaque expert doit en effet remplir une DPI (décla- ration publique d’intérêts), dans laquelle il doit faire état de toutes ses relations avec le domaine qu’il va couvrir pour l’Agence. Cette DPI est d’ailleurs disponible en ligne sur le site de l’Anses. Enfin, avant chaque réunion d’un comité d’experts – y compris ceux qui sont auditionnés –, les liens d’intérêts sont soumis à l’examen et mentionnés dans le compte- rendu. Il serait donc grand temps que ces procès sans fondement sur de prétendus conflits d’intérêts cessent!

L’Anses prend la parole

Face à ces multiples attaques, l’Anses a enfin décidé de réagir, notamment en prenant la parole dans les grands médias et sur Internet. « Nous ne souhaitons pas polémiquer avec Pierre Rustin ou d’autres : ils ont lancé une alerte qui a été traitée », a toutefois indiqué au quotidien Le Monde Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’agence. « Sur les SDHI, a-t-il précisé, on a considéré qu’il n’y avait pas aujourd’hui d’alerte qui pouvait conduire à un retrait de l’autorisation de ces fongicides. » De son côté, lors des questions au gouvernement, le 17 septembre dernier, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a tenu à mettre un terme aux accusations récurrentes contre l’agence sanitaire. « L’Anses n’est à la solde d’aucun industriel », a-t-il martelé.

Foucart au secours de Nicolino

Volant au secours de son ami Fabrice Nicolino, Stéphane Foucart – expert dans l’utilisation de la fabrique du doute – a relancé la polémique en prétendant, dans un article en date du 20 septembre dernier, que l’Anses aurait minimisé les risques sanitaires présentés par les SDHI. Et de mentionner Pierre Rustin, « dont les travaux sur les maladies liées au blocage de la SDH sont parmi les plus cités ».

Or, dans un courrier rendu public, le chercheur a bien été obligé d’admettre qu’à ce jour aucune alerte sanitaire impliquant les SDHI n’a été relevée. Rien ! Face à ce fait incontestable, Rustin rétorque que selon lui, cette absence d’alerte serait justifiée par le fait qu’« un éventuel empoisonnement de la chaîne respiratoire par les SDHI mettra de très nombreuses années, des dizaines probablement, avant d’avoir une traduction pathologique ». Fort bien. Si ce n’est qu’en France, les SDHI sont utilisés en continu depuis 1966. « Développées dans les années 60-70, la plupart des molécules du premier groupe sont anciennes. La carboxine et l’oxycarboxine (oxathiines) ainsi que le bénodanil, le flutolanil ou le mépronil furent largement utilisés pour lutter contre des basidiomycètes comme les charbons, rouilles et rhizoctones » ,indiquait en 2011 Anne-Sophie Walker, de l’unité Bioger de l’Inra.

Si l’hypothèse alarmiste de Rustin était correcte, la catastrophe annoncée aurait de toute évidence déjà dû avoir lieu. C’est probablement ce qui explique que, dans la liste des pesticides considérés comme prioritaires pour ses prochaines monographies, le CIRC – cette agence si fortement plébiscitée par Foucart pour son indépendance et l’excellence de son travail – n’ait pas jugé nécessaire d’inclure les SDHI, estimant, comme l’Anses, qu’il n’y a, à ce jour, aucune raison de s’inquiéter.

Notes

  1. Le crime est presque parfait, Editions Les Liens qui Libèrent, septembre 2019.
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