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Le coronavirus rend (aussi) fou. Et les plus gravement atteints sont ceux qui nous gouvernent
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Non-assistance à pays en danger

Irresponsables ou incompétents ? Les deux à la fois.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il faut lire et relire la déclaration de Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé. Il faut la lire et la relire pour y croire. "Si on savait mettre des masques, ç'aurait été une stratégie applicable !". Des millions de Français, assurément incultes et maladroits, les mettent sans doute autour du genou ou s'en servent comme couche pour leur bébé...

La folie gagne les plus hauts sommets de l'Etat. Car en même temps, on nous dit qu'il n'y a pas de masques et qu'on va en fabriquer en catastrophe par dizaines de millions. Mais pour quoi faire, puisque les Français, selon le jugement de Salomon, ne savent pas s'en servir ? Même Sibeth Ndiaye a confessé qu'elle ignorait comment en mettre un. Si une femme de cette envergure ne sait pas, comment imaginer que des millions de ploucs, de gens de peu, sauraient le faire ?

De toute façon, selon tous les discours officiels, tout ça c'est de la faute de Fillon. C'est lui – le méchant homme – qui en 2011 a supprimé les stocks de masques. Depuis, il y a eu Hollande, puis Macron. Mais ça ne compte pas. L'ancien et criminel Premier ministre de Sarkozy devrait, c'est sûr, être jugé pour mise en danger de la vie d’autrui. Mais pas ceux qui lui ont succédé.

A l'angoisse bien explicable des Français répond la panique de nos gouvernants. Ils en appellent à l'union sacrée face au virus. Mais eux-mêmes multiplient les déclarations erratiques. Un jour une chose, le lendemain le contraire. Ce n'est pas panique à bord, mais panique chez le capitaine. Ce dernier engueule les Français coupables, selon lui, d'indiscipline et manquant de sens civique. Enfermé dans son Olympe jupitérien, il ne lui vient même pas à l'esprit de s'engueuler lui-même...

Les Français vont s'en charger et s'en chargent déjà. Le Journal du dimanche, plutôt très amical avec Macron, publie à ce propos un sondage accablant pour l’exécutif. 64% des personnes interrogées estiment que "le gouvernement a caché certaines informations". Ils ne sont que 48% à juger que le gouvernement "communique de façon claire" : une chute vertigineuse de 30% par rapport à janvier.

Plusieurs dizaines de médecins ont porté plainte contre le gouvernement auprès de la Cour de justice de la République. En l'état actuel des choses, elle a bien peu de chance d'aboutir. Le délit de non-assistance à pays en danger n'existe pas dans le droit français. Un jour viendra...

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