Pollution. La centrale d'enrobage inquiète les habitants de Joué-en-Charnie

Une enquête publique concernant la centrale d'enrobage à chaud de Joué-en-Charnie est en cours. Les habitants s'interrogent sur la toxicité des rejets de l'usine.

Les habitants les plus proches de l’usine disent déjà souffrir des odeurs et de maux de tête. (©Les Nouvelles de Sablé)
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Suite à une enquête publique, une lettre signée par 78 personnes a été adressée au Commissaire, Daniel Bouillant, enquêteur, à la mairie de Joué-en-Charnie, au sujet de la centrale d’enrobage de la commune.

Ce courrier signé par Olivier Gemberling, le renseigne sur les raisons du scepticisme de ce groupe. Il transmet par écrit les questions nécessaires à leur complète information sur la toxicité des polluants qui seront rejetés par l’usine.

La pollution interroge

Olivier Gemberling, représentant donc ce groupe, s’interroge entre autres, sur la répercussion des pollutions sur les habitants et le périmètre de rejet des polluants.

« Plusieurs familles habitent à proximité de la zone d’implantation, contrairement à ce que montrent les photos annexées au dossier de diagnostic des sensibilités écologiques et d’évaluation des impacts. Outre les jeunes enfants qui habitent aux alentours immédiats de la future usine d’enrobage, plus d’une centaine d’enfants et d’adolescents habitant la collectivité de communes se rendent au Poney Club de la Charnie, qui jouxte les lieux d’installation », rappelle Olivier Gemberling.

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Les différents polluants qui seront rejetés par l’exploitation aux dires de l’entreprise qui souhaite s’installer seront pour une production de 120 000 tonnes par an de : 6,720 tonnes de poussières par an, 20,16 tonnes de soufre, 33,6 tonnes de dioxyde d’azote, 0,749 tonne de formaldéhyde, de 5,3 kilos de benzio (a) pyrène et 35,5 kilos de naphtalène. La capacité de production installée est toutefois de 250 000 tonnes par an.

L’entreprise qui souhaite s’installer livre une formule de modélisation qui donne une évaluation de la concentration moyenne chronique des produits polluants dans l’air. Cette dispersion des polluants s’arrêterait selon l’entreprise à environ 500 mètres de l’usine.

La plus grande part de cette pollution de l’air et des retombées est située sur les communes de Epineu-le-Chevreuil et de Chassillé. Les odeurs se font sentir jusqu’à La Halousière (3 km) et au centre équestre de la Charnie (2km).

La qualité de l’air remise en cause

De nombreuses discussions avec les riverains permettent d’affirmer que les vents portent les odeurs (et donc les molécules) jusqu’au bourg d’Epineu-le-Chevreuil qui se trouve sous les vents dominants d’ouest à 3,25 km du lieu d’implantation et où se trouve une école maternelle fréquentée par un grand nombre d’enfants en bas âge.

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« Les personnes habitant au plus près de l’usine doivent se calfeutrer en journée pour éviter les odeurs et souffrent de maux de tête. C’est l’un des points les plus importants mais il en existe beaucoup d’autres comme le risque sanitaire par la contamination atmosphérique, les répercussions des pollutions sur les activités familiales, publiques et économiques du lieu d’implantation, sur l’utilisation des voiries et de l’espace public avoisinant l’exploitation », souligne Olivier Gemberling.

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« La centrale d’enrobage à chaud de Joué est à l’origine de grandes nuisances comme les odeurs et de graves pollutions aux alentours. Il semble que très peu de monde soit au courant car l’exploitation cesse en hiver et n’a lieu qu’à la belle saison, jour et nuit. Les nuisances sont donc nulles au moment de l’enquête publique. L’étude d’impact sur l’environnement est basée sur un calcul mathématique qui prétend que la pollution ne dépasse pas les 500 mètres autour de la centrale, souvenons-nous du nuage de Tchernobyl… Pourtant les odeurs sont présentes à 3 km, où se trouve l’école maternelle d’Epineu, école où l’État demande d’améliorer partout la qualité de l’air… En outre, il est mentionné dans l’étude qu’il n’y a pratiquement pas d’habitants autour, ce qui est faux, qu’il n’y a pas d’exploitations agricoles proches, il y en a quatre », confirme une autre adhérente à ce groupe.

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