Facebook part en guerre contre la désinformation

Après s'être défendu d'avoir influencé l'élection de Donald Trump, Mark Zuckerberg a annoncé une série de mesures pour lutter contre les articles mensongers.

6 Medias avec AFP

Accusé d'avoir permis le partage sur Facebook de fausses informations ayant permis l'élection de Donald Trump aux États-Unis, Mark Zuckerberg a annoncé des mesures pour lutter contre la désinformation.
Accusé d'avoir permis le partage sur Facebook de fausses informations ayant permis l'élection de Donald Trump aux États-Unis, Mark Zuckerberg a annoncé des mesures pour lutter contre la désinformation. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Une idée « assez dingue ». C'est ainsi que Mark Zuckerberg qualifiait il y a encore une semaine les accusations selon lesquelles Facebook aurait influencé l'élection de Donald Trump en relayant des articles mensongers. Le patron de la firme américaine a certainement changé d'avis puisqu'il a annoncé, vendredi 18 novembre, une série de mesures pour lutter contre la désinformation sur le réseau social, rapporte un blog du Monde .

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« Nous prenons la désinformation très au sérieux. Nous devons être prudents », s'est justifié Mark Zuckerberg, car « nous ne voulons pas être les arbitres de la vérité ». La plus importante des mesures prévues par Facebook, dont l'entrée en application n'a pas été précisée, consiste à afficher un message d'alerte accompagnant les articles ayant été signalés comme mensongers. Pour distinguer les fausses informations, le réseau social espère pouvoir s'appuyer sur ses utilisateurs, avec des outils plus simples à utiliser, mais aussi sur des sources externes spécialisées dans le « fact checking ».

Des liens vers des médias reconnus pourraient aussi apparaître sous les articles partagés. En ligne de mire de Mark Zuckerberg se trouve aussi « l'économie des fausses informations ». Lundi dernier, Facebook a ainsi suivi l'exemple de Google et annoncé que les faux sites d'actualité n'auront plus accès à sa plateforme publicitaire, Facebook Audience Network. « Nous n'intégrons pas ou ne montrons pas de publicités dans des applications ou des sites dont le contenu est illégal, trompeur ou mensonger, ce qui inclut les fausses informations », avait souligné un communiqué du réseau social.

Les « hoax » plus populaires que les vrais articles

La victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine le 8 novembre a déclenché une vive polémique outre-Atlantique sur la quantité et l'influence des informations mensongères relayées sur les réseaux sociaux. Les internautes ont ainsi pu lire qu'Hillary Clinton appelait « à la guerre civile si Trump était élu », ou encore que le pape François « soutient Donald Trump ». Mark Zuckerberg, sous le flot des critiques, avait dans un premier temps défendu le sérieux du réseau social, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde. « 99 % de tout ce que les gens voient sur Facebook est authentique. Les articles mensongers ne représentent qu'une minorité », avait-il déclaré.

Un chiffre difficile à vérifier. D'autant plus après l'analyse du site internet BuzzFeed News, qui a calculé que les 20 histoires fausses provenant de sites spécialisés dans les « hoax » (canulars) et de blogs extrêmement partisans ont généré durant les trois derniers mois de la campagne présidentielle un peu plus de 8,7 millions de partages, réactions et commentaires sur le premier réseau social mondial. Les 20 articles les mieux classés de sites d'informations sérieux comme le New York Times, le Washington Post ou le Huffington Post arrivent, eux, seulement à 7,4 millions environ.

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Commentaires (3)

  • philippe nivet

    Je continue à être abasourdi par le fait que Le Point... Et d'autres ont complètement mis de coté François Fillon pendant toute la durée des primaires.

  • tristesire

    De croire à des sornettes que de chercher la réalité d'une information.
    De tout temps les hommes ont préféré la rumeur.
    Aujourd'hui c'est devenu tellement facile de dire et d'écrire n'importe quoi et d'être lu et entendu du plus grand nombre.
    Le monde scientifique est touché au premier chef.
    Continuons à nier le rôle de l'école et nous allons vivre le pire des mondes.

  • 2017 àsuivre

    Mais qui concerne aussi l'AFD et 6 Médias... Balayez devant votre porte !